Un soir, j'ai divorcé de mes parents
Lorsque ses parents ont divorcé, il a eu l'impression de les perdre tous les deux : sa mère, si joyeuse avant, mère attentive, bonne cuisinière, est devenue un fantôme. Elle pleure tout le temps, se laisse aller, se met à boire, ne cuisine plus et n'achète plus que des pizzas, elle ne prête plus attention à ce que son fils essaie de lui dire ... C'est à lui de la soutenir, alors que dans cette période d'adolescence c'est lui qui aimerait être soutenu par sa maman.
Il a perdu sa mère et se retrouve avec une mère qu'il ne connaît pas, qu'il n'a pas voulu, qui lui est étrangère.
Quant à son père, il joue les jeunes hommes : ce n'est plus le père autoritaire qu'il avait avant, et dont il a besoin en ce moment. Il est devenu un père qui se sent jeune et qui entend vivre une seconde jeunesse : il se comporte comme un adolescent de 17 ans, et son fils, qui a 15 ou 16 ans a besoin d'un vrai père et pas d'un copain.
Alors un soir, quand son père lui annonce qu'il va déménager et partir habiter loin, avec sa nouvelle compagne, le narrateur décide de "divorcer" lui aussi : il part à l'aventure un week-end sur deux, à la recherche de lui-même, il va réfléchir, vivre beaucoup de choses nouvelles, découvrir des sentiments jusque là inconnus, et peu à peu il va apprendre à voir ses parents d'un autre œil, à les comprendre mieux, et à les aimer comme ils sont.
L'avis de la documentaliste : Dans ce roman Rachel
Hausfater tord les mots, les combine, les associe, les fait rimer et
joue avec eux pour créer des phrases étonnantes, pleines de poésie et
procurant une grande émotion.
L'histoire est simple mais les émotions
et états décrits sont loin de l'être. Le portrait du jeune garçon et
ceux des autres personnages sont très travaillés et l'effet de réel est
saisissant. Le narrateur décrit ses ressentis et sa souffrance avec une sincérité touchante.
Un coup de cœur pour ce roman extrêmement bien écrit.